La vente des diamants, perles et pierreries provenant de la collection dite des joyaux de la Couronne de France en mai 1887

Dossiers,Gemmologie : pierres et perles - Publié par Geoffray Riondet le mardi 04 novembre

Par Geoffray Riondet

Revue de Gemmologie AFG n°189

Avec les entretiens d’Anne Dion, adjointe du directeur du département des Objets d’Art, musée du Louvre, François Farges, Professeur de minéralogie au Muséum National d’Histoire Naturelle et Didier Nectoux, Conservateur du Musée de minéralogie MINES ParisTech

Dans l’histoire de la collection des joyaux de la Couronne de France, l’idée d’une vente a été évoquée à plusieurs reprises.

Pendant la Révolution française, le projet n’aboutit pas. Plus tard, le 9 mai 1848, le gouvernement provisoire publie un décret permettant la vente. Une commission est même formée mais sans résultats.

Le 7 août 1871, un projet de loi est déposé par Hervé de Saisy. Il propose l’aliénation, non seulement des joyaux, mais du mobilier de la Couronne, et l’application du produit de la vente à l’entière reconstruction des villes détruites durant la guerre franco-allemande de 1870. La principale conclusion de la commission d’initiative parlementaire est la prise en considération de l’aliénation des diamants. Le principe est voté mais reste sans suite.

A partir de 1878, le projet devient plus précis. Les raisons de cette vente sont principalement politiques. La Troisième République souhaite symboliquement rompre avec un passé monarchique. Après d’âpres débats à la Chambre des Députés, la vente est effectuée en mai 1887.